Premiers conseils pour débuter
Premiers conseils pour débuter en ski assis
La pratique est ouverte aux amputés et aux paralysés pour lesquels les techniques de ski debout sont peu satisfaisantes ou impraticables : amputés fémoraux bilatéraux par exemple, certains polios, etc..., et surtout les blessés médullaires (para et même tétraplégiques).
Dans la technique la plus satisfaisante, celle de l'uniski (ou une déclinaison,le dual-ski), le skieur est assis et sanglé dans une coque fixée sur un ski (ou deux) par l'intermédiaire d'un système d'amortissement,et il assure son équilibre latéral avec 2 stabilisateurs (pourvus de patins permettant des appuis en glissement). Il peut prétendre à terme à des évolutions en tous points comparablesà celles des valides, sur les pistes comme sur les remontées mécaniques.
D'autres techniques existent (skikart, tandem-ski, etc...) : moins exigeantes pour le handicapé, mais un peu moins performantes aussi car devant être limitées parfois au terrain très facile et à certains types de remontées(skikart), elles présentent pourtant un grand intérêt dans les cas où l'uniski(ou le Dual) ne peut être utilisé correctement. Il faut cependant s'assurer de l'homologation des matériels : les engins plus ou moins exotiques et bricolés se verront interdire, légitimement, l'accès aux stations (c'est valable aussi pour les uniskis/dual-skis).
I. L'initiation 1. La découverte du ski doit se faire dans le cadre d'un apprentissage dispensé par des personnes compétentes.
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C'est la règle fondamentale ; il faut absolument bannir l'improvisation d'une tentative individuelle plus ou moins organisée, et on va voir pourquoi.
En dehors des questions techniques et de sécurité, déjà essentielles, il faut en effet apprendre un certain nombre de règles de comportement dont l'ignorance ou le non respect, l'expérience le prouve, conduisent tout droit à de sérieux déboires, et même à l'échec.
Autre point essentiel : des conduites irresponsables peuvent entraîner de la part des stations des réactions de méfiance ou de rejet catastrophiques pour l'ensemble des handicapés...
Avant même que vos instructeurs ne les développent, voici, livrées d'ores et déjà à votre réflexion, les autres règles de base (et de bon sens) à observer :
2. Le skieur handicapé doit préserver la sécurité de tous les usagers, sur les pistes comme sur les remontées.
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3. Il ne doit être la cause d'aucune perturbation ou gêne sensible, en particulier dans le fonctionnement des installations de remontée. 4 . La Direction de la Station reste maître d'interdire l'accès à ses installations à tout skieur ne respectant pas ces conditions. |
A noter que pour les skieurs assis, la règle 2 impliquera la présence constante d'un accompagnateur sachant skier suffisamment bien pour les assister en cas de besoin, et ceci même lorsqu'ils seront devenus des skieurs confirmés (sauf exceptions admises par les stations) :
5. Un skieur assis, quel que soit son niveau,est obligatoirement accompagné d'un bon skieur valide (chargé de veiller à l'application des règles 2 et 3 ci-dessus).
Le respect de ces règles est seul à même de préserver l'intégration harmonieuse de notre pratique à celle des valides,sur les mêmes terrains et les mêmes installations qu'eux, et avec alors leur approbation souvent chaleureuse.
Ceci implique de la part de chaque handicapé une rigueur sans faille dans le choix de matériels homologués, dans leur usage maîtrisé, et dans l'observation de comportements corrects, toutes choses qui sont enseignées dans de nombreux stages d'initiation-perfectionnement, d'où la règle 1 énoncée en commençant.
Conséquence : dans la pratique, il est conseillé de procéder ainsi :
- soit vous vous inscrivez à un stage d'initiation : ils durent en général une semaine, on vous y fournit le matériel en prêt ou location, et les prestations hôtelières;
- soit vous organisez vous-même un séjour, mais dans une station possédant une Ecole de Ski où du matériel et des moniteurs compétents en handisport sont disponibles.
Dans les deux cas, recontactez-nous en début de saison pour avoir la liste des possibilités et le calendrier.
II. Le perfectionnement
Par la suite, si l'expérience est positive, il faudra :
- envisager l'achat du matériel (pour éviter les aléas de la location, trouver des réglages plus fins et personnalisés, etc...) : les stages d'initiation auront été l'occasion de collecter des renseignements sur le sujet, voire de faire des essais comparatifs ; la F.F.Handisport Adresse sutiles);
- faire du perfectionnement, bien encadré, dans les mêmes conditions que ci-dessus, jusqu'à se sentir assez sûr pour passer éventuellementà l'étape suivante :
III. La pratique individuelle
Elle intervient dès que les capacités d'évoluer en observant les règles 2, 3 et 4 ci-dessus sont acquises. La présence de l'accompagnant reste obligatoire (règle 5), avec les tâches telles qu'indiquées lors des stages d'initiation, mais les journées ou séjours en famille ou avec des amis deviennent possibles hors de toute structure spécialisée.
V. La compétition
Pour ceux qui seraient alors tentés d'enrichir encore leur pratique,c'est une voie dont il ne faut pas avoir peur. On peut en effet s'y essayer,sans championnite de mauvais aloi, lors de confrontations régionaleset de stages spécialisés où se manifestent de toute façon l'émulation, le goût de progresser, et toutes les autres qualités du plus authentique esprit sportif. Et si le succès est au rendez-vous, les portes s'ouvrent sur d'autres horizons...
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